Diddy accuse le ministère de la Sécurité intérieure : comprendre les allégations des avocats sur la vidéo de l’agression de Cassie en 2016

Diddy accuse le ministère de la Sécurité intérieure : comprendre les allégations des avocats sur la vidéo de l’agression de Cassie en 2016

Le rappeur Sean « Diddy » Combs, ainsi que son équipe juridique, pointeraient du doigt le Département de la sécurité intérieure (DHS) pour avoir prétendument orchestré la fuite d’une vidéo d’agression de 2016 mettant en scène Cassie. Un rapport publié par Page Six le mercredi 9 octobre 2024 a mis en évidence les allégations formulées dans des documents soumis par son avocat, suggérant qu’un fonctionnaire du gouvernement a intentionnellement divulgué la séquence dans le but de :

« Cela porte un coup mortel à la réputation de Sean Combs et à ses perspectives de se défendre avec succès contre ces allégations. »

Pour ceux qui ne le savent pas, en mai 2024, CNN a diffusé des images de surveillance du hall d’un hôtel de Los Angeles (l’hôtel InterContinental de Century City), qui montraient Combs donnant des coups de pied et traînant sa petite amie de l’époque, Cassie Ventura.

Une enquête fédérale a abouti à l’arrestation de Diddy en septembre dernier, accusé de plusieurs chefs d’accusation graves, notamment de racket, de trafic sexuel et de transport interétatique à des fins de prostitution. L’acte d’accusation accusait le rappeur d’avoir dirigé une « entreprise criminelle » qui soumettait des femmes et d’autres personnes à des années d’abus sexuels et physiques tout en s’efforçant de dissimuler des preuves.

Les avocats de Diddy font référence au Département de la sécurité intérieure (DHS) dans leurs nouveaux documents juridiques

Page Six rapporte que les représentants légaux de Diddy, Marc Agnifilo et Teny Geragos, affirment que le gouvernement savait qu’ils possédaient un « enregistrement vidéo déplorable » mais a choisi de « l’utiliser à mauvais escient ». La publication, citant des documents juridiques, a déclaré :

« Au lieu d’utiliser la bande vidéo comme preuve devant le tribunal, en plus d’éléments de preuve supplémentaires fournissant un contexte et une signification, les agents l’ont exploitée d’une manière profondément préjudiciable et nuisible. Le gouvernement a reconnu la gravité de la situation : une vidéo franchement déplorable montrant Sean Combs dans une serviette en train de frapper, de donner des coups de pied et de traîner une femme, entièrement visible par la caméra dans le couloir de l’hôtel. »

Ces images de vidéosurveillance étayent les allégations avancées dans le procès intenté par Cassie en novembre 2023, où elle accusait Diddy de viol et de violences conjugales. Bien que le couple soit parvenu à un accord un jour plus tard, plusieurs autres personnes ont depuis intenté des poursuites contre le magnat de la musique pour des motifs similaires. Au départ, Diddy a nié toutes les accusations, mais après avoir fait face à une réaction négative du public en raison de la vidéo, il a présenté des excuses publiques dans une vidéo sur les réseaux sociaux désormais supprimée.

Cette vague de poursuites a déclenché une enquête fédérale sur le trafic sexuel qui a conduit à des perquisitions dans les propriétés de Diddy à Los Angeles et à Miami. Selon son acte d’accusation, les autorités ont confisqué de nombreux fusils AR-15, des chargeurs de grande capacité et plus de 1 000 bouteilles d’huile pour bébé et de lubrifiant.

Selon Page Six, les documents juridiques font référence au DHS à deux reprises : premièrement, concernant les raids menés « pour attirer une couverture médiatique sensationnelle », et deuxièmement, notant que plusieurs agents du DHS ont régulièrement fait des commentaires « incendiaires » sur Diddy aux médias.

La publication cite les documents indiquant :

« Le gouvernement a recours à diverses méthodes et tactiques pour porter atteinte au droit de M. Combs à un procès équitable. Tout d’abord, les agents du DHS ont fait circuler un flot ininterrompu de déclarations fausses et préjudiciables auprès de nombreux médias au cours des sept derniers mois. Ensuite, les agents ont procédé à une perquisition publique particulièrement brutale au domicile de M. Combs, au cours de laquelle ils ont menotté les fils innocents de M. Combs et les ont fait défiler devant un hélicoptère de la presse et les médias. »

Les avocats de Diddy affirment que ce comportement avait pour but de créer l’impression qu’il existe des « preuves accablantes » contre le fondateur de Bad Boy Entertainment, qui justifieraient prétendument leur « traitement public et brutal de Diddy et de ses enfants ».

L’équipe juridique exhorte le tribunal à supprimer la vidéo s’il peut être démontré qu’un agent du gouvernement a été impliqué dans sa fuite, garantissant ainsi à leur client un « procès équitable ».

Diddy continue de nier les accusations contenues dans l’acte d’accusation. Il est actuellement détenu au Metropolitan Detention Center de Brooklyn après que deux demandes de mise en liberté sous caution ont été refusées. Une audience préliminaire pour le rappeur est prévue jeudi devant un tribunal de Manhattan.

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