Le ministère de la Justice demande à Google de céder le navigateur Chrome et de partager l’index de recherche avec ses concurrents
Le ministère de la Justice (DOJ) a récemment déposé un important dossier judiciaire exigeant que Google se sépare de son navigateur Chrome, largement utilisé , et peut-être même d’Android . Cette action vise à démanteler les pratiques anticoncurrentielles de l’entreprise qui maintiendraient son monopole dans la sphère numérique. Le dossier décrit plusieurs mesures cruciales destinées à limiter la domination de Google dans les domaines de la recherche et de la publicité.
Principales propositions du dossier du DOJ
- Suppression des contrats restrictifs : Il est interdit à Google de conclure des accords qui restreindraient la concurrence des autres moteurs de recherche.
- Fin des paiements par défaut du moteur de recherche : Le géant de la technologie doit cesser ses paiements de plusieurs milliards de dollars à Apple pour être le moteur de recherche par défaut sur les appareils Apple.
- Aucun accord de contenu exclusif : Google ne peut pas nouer de partenariats exclusifs avec des éditeurs de contenu en ce qui concerne les fonctionnalités de recherche.
- Restrictions d’acquisition : Toute acquisition relative à des services de recherche générale ou à des annonces textuelles de recherche est soumise à l’approbation préalable du gouvernement.
- Option de cession d’Android : Google peut choisir de céder Android. Si elle choisit de ne pas le faire, elle devra s’abstenir d’utiliser Android pour renforcer ses monopoles de recherche et de publicité. Le tribunal pourra finalement l’obliger à céder son investissement si nécessaire.
- Mandat de cession de Chrome : Google est sommé de se séparer de Chrome et ne peut pas réintégrer le marché des navigateurs pendant une période de cinq ans. En outre, il ne peut pas acquérir de participation dans des entités de recherche concurrentes ni dans des technologies d’IA avancées liées aux publicités.
- Interdiction de promotion croisée de produits : l’utilisation d’autres produits tels qu’Android, YouTube ou Gemini pour promouvoir ses produits de recherche est interdite. Par exemple, Google ne peut pas obliger les fabricants Android à afficher le widget Google Search sur l’écran d’accueil des appareils.
- Accessibilité de l’index de recherche : Google doit rendre son index de recherche accessible à ses concurrents à moindre coût, voire gratuitement, de manière continue, en garantissant la transparence des signaux de classement et des données de compréhension des requêtes.
- Partage de données non discriminatoire : Google sera tenu de fournir gratuitement à ses concurrents des données relatives aux utilisateurs et aux publicités pendant une décennie.
- Droits pour les éditeurs et les annonceurs : les éditeurs et les créateurs de contenu doivent disposer de droits d’exploration des données, ce qui leur permet de se retirer de l’IA et de l’index de recherche de Google. Les annonceurs auront la possibilité d’exporter librement les données relatives à leurs annonces textuelles de recherche et aux mots clés associés.
Impact et prochaines étapes
Les mesures proposées par le ministère de la Justice visent à favoriser un environnement plus équitable dans les secteurs de la recherche et de la publicité. Si ces recommandations sont mises en œuvre, elles sont sur le point de modifier considérablement le modèle opérationnel de Google. Google a jusqu’au 20 décembre pour répondre au dossier déposé devant le tribunal. Les premières audiences du tribunal sont prévues pour le printemps 2025 , et une décision définitive est attendue d’ici l’été. En outre, Google se réserve le droit de faire appel de toute décision de justice rendue à son encontre.
Pour plus d’informations sur cette histoire en développement, vous pouvez consulter l’ article source .
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