La saison 2 de Pachinko sur Apple TV+ vaut-elle la peine d’être regardée ? Critique et aperçus

La saison 2 de Pachinko sur Apple TV+ vaut-elle la peine d’être regardée ? Critique et aperçus

La deuxième saison de Pachinko se plonge dans une saga captivante de traumatismes générationnels, de résilience et d’espoir, s’appuyant avec succès sur le succès remporté par son premier volet. Adapté du roman de Lee Min-jin, ce récit multigénérationnel s’étend sur des décennies et des continents, relatant le voyage d’une famille coréenne qui a émigré au Japon au début du XXe siècle.

Poursuivant son héritage de narration riche et de personnages complexes, la deuxième saison offre une autre expérience chargée d’émotion et captivante. La série explore de manière poignante la profondeur de l’affection de Hansu pour Sunja et Noa, en surmontant de nombreux obstacles.

Dans cette nouvelle saison, l’accent est mis sur les personnages principaux, en particulier Sunja (interprétée par Kim Min-ha et Youn Yuh-jung dans le rôle de Sunja aînée), aux côtés de son fils Mozasu et de son petit-fils Solomon. Ils font face aux défis de leur identité dans le contexte du lourd héritage du déplacement. Fidèle à l’esprit de la première saison, la saison 2 de Pachinko captive les téléspectateurs avec son scénario captivant et ses visuels artistiques.

Avertissement : L’opinion exprimée dans cet article est uniquement celle de l’auteur.

Un chef-d’œuvre qui continue : la saison 2 de Pachinko excelle avec un développement de personnages amélioré et des visuels à couper le souffle

L’intrigue, qui se déroule des années 1930 aux années 1950, met en lumière la détermination de Sunja dans un Japon hostile, où les Coréens se retrouvent marginalisés. Après la mort de son mari, Isak, la lutte de Sunja pour subvenir aux besoins de sa famille révèle sa résilience. Alors qu’elle se bat pour survivre, ses fils Noa et Mozasu s’efforcent de tracer leur voie dans le Japon d’après-guerre, où les opportunités pour les Coréens restent limitées.

Parallèlement, le récit se déplace vers les années 1980, alors que Solomon revient des États-Unis, à la recherche du succès professionnel tout en luttant contre son identité coréenne-japonaise. Cette saison offre une plongée profonde dans le conflit intérieur de Solomon, équilibrant ses ambitions pour un poste dans une entreprise mondiale avec ses liens familiaux et son héritage.

L’un des thèmes centraux de la saison 2 de Pachinko est l’équilibre délicat entre survie et dignité. Cette lutte résonne dans les expériences de Sunja ainsi que dans les dilemmes personnels de Solomon (son petit-fils), alors qu’il navigue dans le monde matériel qui l’entoure. Un autre thème important est la quête d’un foyer et d’un sentiment d’appartenance, qui résonne de manière résonnante à travers les expériences de chaque génération.

Le sentiment d’être perpétuellement « autre » résume l’expérience de la diaspora coréenne au Japon, soulignant les problèmes de déplacement, d’identité culturelle et de lutte pour la survie.

Lee Min-ho dans le rôle de Koh Hansu, le père biologique de Noa (Image via X/@AppleTV)
Lee Min-ho dans le rôle de Koh Hansu, le père biologique de Noa (Image via X/@AppleTV)

De plus, la saison 2 met en lumière les motivations des personnages clés. Sunja apparaît comme une figure centrale, incarnant les luttes et les sacrifices intrinsèques à son époque. Son évolution d’une jeune fille en Corée à une matriarche résolue au Japon reste l’un des récits les plus convaincants de la série.

Cette saison approfondit encore davantage la complexité du personnage de Salomon. Alors qu’il était présenté comme un jeune homme en conflit entre ses aspirations et son héritage familial dans la saison 1, la saison 2 met l’accent sur ses combats permanents pour concilier son identité avec les attentes professionnelles.

En revanche, Mozasu, jusqu’alors un personnage secondaire, prend une place plus importante. Son parcours évolue des sacrifices de Sunja à ses propres succès dans l’industrie du pachinko, reflétant les compromis et les stratégies nécessaires aux Coréens du Japon pour atteindre la stabilité.

De plus, la saison 2 introduit de nouveaux personnages secondaires qui enrichissent la narration, comme la belle-sœur de Sunja, Kyunghee, Yoseb (le frère d’Isak) et M. Chang-ho Kim (l’associé de Hansu). Leurs expériences compliquent encore davantage les thèmes de l’identité, de l’appartenance et du récit de l’immigration.

Des scènes poignantes, comme le décès d’Isak dans l’épisode 2, créent un pont avec la saison 1 et marquent le début d’un chapitre transformateur pour tous les personnages impliqués. La cinématographie reste époustouflante, comme l’illustre la performance de Noh Sang-hyun dans le rôle d’Isak, dont les derniers moments avec Sunja servent de profond rappel du caractère éphémère de la vie.

Les derniers moments d'Isak dans l'épisode 2 de la saison 2 de Pachinko (Image via Apple TV+)
Les derniers moments d’Isak dans l’épisode 2 de la saison 2 de Pachinko (Image via Apple TV+)

Dans la saison 2 de Pachinko, les performances des acteurs sont exceptionnelles. Youn Yuh-jung, dans le rôle de Sunja la plus âgée, offre une représentation émouvante, pleine de profondeur et de vulnérabilité, qui résume le fardeau d’une vie imprégnée de difficultés et de détermination. Kim Min-ha excelle dans le rôle de la jeune Sunja, mettant en valeur la détermination et la force intérieure de son personnage.

Le portrait de Salomon par Jin Ha continue de briller par ses nuances complexes, illustrant un homme pris entre deux mondes disparates. La profondeur émotionnelle de ses interactions avec la génération plus âgée renforce la narration, tandis que sa brève relation avec Naomi (Anna Sawai) approfondit son personnage, ajoutant des couches à son expérience de la trahison.

De plus, la performance de Soji Arai dans le rôle de Mozasu se démarque, révélant un personnage dont le parcours est exploré en profondeur dans cette saison, mettant en évidence les conflits internes de quelqu’un qui s’efforce d’être accepté dans une société réticente à l’accepter.

Visuellement, la saison 2 de Pachinko reste aussi époustouflante que sa prédécesseure. La série continue de s’appuyer sur une cinématographie saisissante comme l’un de ses principaux atouts, en utilisant des plans grand angle pour transmettre les thèmes de l’isolement et de la résilience des personnages. La réalisation de Kogonada et Justin Chon équilibre habilement les moments intimes des personnages avec des récits historiques plus vastes.

La cinématographie de la saison 2 de Pachinko est tissée de métaphores pour souligner le symbolisme de la série (Image via Apple TV+)
La cinématographie de la saison 2 de Pachinko est tissée de métaphores pour souligner le symbolisme de la série (Image via Apple TV+)

La série continue d’utiliser efficacement plusieurs chronologies, permettant au public d’observer la résonance de l’histoire à travers les personnages. Elle apparaît parfois fragmentée lorsque certaines intrigues reçoivent plus d’attention que d’autres, mais les transitions maintiennent un flux fluide, le ton de chaque chronologie étant parfaitement intégré au récit global.

La saison 2 de Pachinko enrichit l’exploration de la dynamique historique et culturelle des Coréens au Japon, un récit souvent sous-représenté dans les médias grand public. Son portrait de l’expérience coréenne Zainichi – les Coréens vivant au Japon confrontés à une discrimination systématique – constitue une contribution significative à la narration mondiale.

La série aborde avec brio les thèmes de l’assimilation, de l’effacement culturel et des préjugés persistants auxquels est confrontée la communauté coréenne-japonaise. Grâce à des arcs de personnages complexes, des performances exceptionnelles et un art visuel époustouflant, elle rend hommage au roman de Lee Min-jin avec brio.

Pour les téléspectateurs qui apprécient les récits poignants dans un contexte historique significatif, la saison 2 de Pachinko est un incontournable. Non seulement elle poursuit l’histoire poignante exposée dans la première saison, mais elle l’élargit également, offrant de nouvelles perspectives sur les luttes et une quête permanente d’appartenance, soulignant la façon dont nos histoires et nos souffrances résonnent à travers les générations.

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